8 MAI À CROSSFIT FRÉJUS : CLOVIS

Aujourd’hui on a décidé de célébrer et commémorer les 80 ans de l’Armistice avec un des WOD Hero les plus durs: Clovis, qui demande de parcourir 16km de run puis de faire 150 burpees pull-up. 

DEVOIR DE MÉMOIRE 

Micka porte beaucoup de valeurs en lui, notamment celui du devoir de mémoire. Il a voulu marquer le coup pour ce jour férié qui célèbre la fin de la seconde guerre mondiale avec un WOD qu’on ne risque pas d’oublier non plus. 

Pour rappel, entre 1939 et 1945, cette guerre a fait plus de 60 millions de morts dans le monde.

Rien qu’en France, plus de 600 000 morts, dont des civils, des résistants, des soldats. 6 millions de juifs dont 1,5 millions d’enfants, des centaines de milliers de soldats alliés venus libérer un pays qui étaient pas le leur, des milliers qui en sont morts. 

Alors aujourd’hui, le but c’était de leur rendre hommage à eux. À ceux qui sont morts à cause de l’idéologie d’un fou, à ceux qui sont venus libérer la France et éviter que la choucroute et les bretzels soient la spécialité de la Côte d’Azur. 

COURS FORREST

La plupart de la petite quarantaine d’adhérents qui sont venus commémorer n’avaient jamais couru une telle distance. Moi non plus d’ailleurs. Avant ce matin j’avais jamais couru + de 5km, et je ne cours pratiquement jamais. Le run n’est vraiment pas quelque chose qui fait partie de ma routine d’entraînement. Et jusqu’à 10min avant le départ, je ne savais pas si j’allais le faire. Je m’en pensais incapable, je pensais que j’allais avoir mal partout et exploser complet avant le dixième kilomètre. 

J’ai décidé de me lancer, par solidarité avec ceux qui ne s’étaient jamais retrouvé face à un tel défi avant, aussi un peu pour montrer l’exemple en tant que staff, évidement avec une pensée pour les soldats en me disant que ça pourrait être pire: je ne suis pas dans une tranchée à devoir éviter les balles, et surtout en me disant que certains rêveraient d’avoir la chance de pouvoir courir ne serait-ce que 200m. Bouger est une chance, peu importe le défi qu’un WOD nous demande de surmonter. 

Départ 9h15 de la box direction la Base Nature et advienne que pourra. Et étonnamment, ça a été bien mieux que ce que je pensais. À part une belle gamelle (au premier kilomètre) et le dos qui tirait un peu, j’ai pris mon rythme, j’ai essayé de le tenir et j’ai avancé. 1h45 plus tard, me revoilà à la box pour attaquer les burpees pull up. Au total: 2h17 de souffrance relative pour ma part. 

Micka a insisté avant de partir: personne ne part tant que le dernier n’a pas fini, alors j’ai soutenu les copains, de la même manière que ceux qui avaient fini avant moi m’ont m’encouragé. 

Un peu plus de 3h après le départ, tout le monde avait fini et ce sport nous avait encore appris de belles leçons. J’ai appris aujourd’hui qu’on peut faire beaucoup plus que ce qu’on se pense capable de faire. Mais que sans une personne ou une communauté qui nous pousse: on ne le saura jamais. Aujourd’hui, beaucoup ont sauté dans le vide en se demandant ce qu’il se passerait pendant le vol, au final tout le monde a été capable d’atterrir sans encombre et rentre à la maison avec un sentiment d’accomplissement que seuls des défis comme le WOD Clovis peuvent offrir. 

Aujourd’hui, on a souffert pour rendre hommage à toutes ces personnes qui ont vécu et écrit l’histoire du monde, de la France, et qui ont permis à ce pays d’être ce qu’il est aujourd’hui: libre. Il en va de notre devoir de commémorer ces héros et de ne jamais les oublier.